Au détour d'un chemin, alors que le destin dirigeait ses pas, Dante ne se doutait pas encore que le chemin le mènerait vers le visage doux et réconfortant de Angel. Cependant, il en va sans dire que le destin ne se commande pas, donc, laissons le cour des choses reprendrent le dessus et revenons à mon cher personnage;
Dante, les mains dans les poches, le regard hagard, s'interrogeait encore sur lui même. Se remettre en cause était un de ses passe temps favoris mais il n'en abusait pas pour autant. La solitude et le silence renforcant le sentiment imperturbable d'innutilité, il admira la beauté du paysage qui s'imposait à lui sans vraiment le voir.
Le pas hésitant mais l'allure toujours droite du jeune homme révélait un certaine inquiétude en pensant à elle. Sa mère... Tendre et douce comme la pétale des roses de lune qu'on avait importé de Bretagne dès ses dix ans. Sincère et délicate, elle ne révélait jamais vraiment son malheur, elle voulait qu'il soit heureux, et c'était réciproque. Elle avait rendu sa vie moins dure à supporter et il n'avait jamais eu assez de pouvoir ou de force pour le lui rendre.
Traversant le parc devenu étranger pour lui devant l'atmosphère de décembre, il observa l'allure que se donnait les gens, timide et joyeux, il montrait avec beaucoup trop de justesse leurs joies de vivre. Tout était faux. Un jours, il s'arrêterait de rire, simplement par dégoût, en pensant au passé, pestant contre ceux qui, à leurs places, sont heureux.
Phylosophant avec l'espoir de jours meilleur, il avait toujours encré en lui ce teint lugubre de petit enfant meurtrit par son père, devenu trop tôt un homme, sans pourtant profité d'une joie à jamais perdu.
Sur un banc, au loin, il remarqua une ombre. Une fille, observant un oiseau noir jais, aux regard vides et aux expressions démesurements frêles. Cet oiseau avait été considéré par mégarde comme un volatile apportant le malheur et la mort. De part sa couleur noir encre, il avait inspiré la crainte des siècles auparavents. Les hommes n'avaient jamais eu besoin d'un présage pour attirer le malheur, mais le savait-il?
S'approchant de la demoiselle, il sentit qu'elle s'était crispé avant son arrivée, mais qu'elle paraissait assez sereine devant l'animal. En sa présence, il ne put que ressentir une certaine nostalgie et une indélicate façon de croire à un monde meilleur. Cette fille devait être à serpentard car l'aura se dégageant de la première année reflétait une certaine obscurité, une ombre au tableau.
" Bonjours. Puis-je m'asseoir à vos côtés? "
Espérant qu'elle développerait la conversation et qu'elle ne se baisserait pas comme d'autres à nier et à considérer.
Il pensa sur le moment que les livres étaient d'un grand soutient pour lui. Qu'ils l'aidaient à se contruire, à l'écard du mauvais, comme du bon. Ses pensées effleurèrent son esprit comme un souffle de vent.